Jeudi 17 et vendredi 18 juin 2022 :
Saumur et le gala du Cadre Noir « Le printemps des Ecuyers »
Il est 4h20, Martin démarre de devant la mairie pour les points de ramassage suivant, Gilles notre deuxième chauffeur le remplacera dans la journée. La température est agréable avec un petit vent frais et peu de circulation vu l'heure matinale. Après un peu de complément de sommeil, arrêt d'une heure pour un petit déjeuner bien appréciable, puis direction notre premier arrêt. Le syndicat d'initiative qui nous a proposé cette sortie a fait quelques modifications au vu des températures prévues (et arrivées : 38°C à 40°C).
Les Jardins du Puygirault :
C'est un vaste espace comprenant 14 jardins thématiques allant de nos ancêtres cueilleurs-chasseur à nos jours en passant par la culture en trou de serrure, la vigne romaine tuteurée par les arbres, le Moyen-Âge et ses carrés de plantes médicinales, l'époque Louis XIV avec les fleurs en décors, les découvreurs avec les épices, tomates et autres haricots, l'Asie, l'Afrique et les Îles, ... Deux gentilles guides nous y ont fait part de leur connaissances et répondu à nos questions.
L'heure du repas arrivant, direction Saumur et son château ou nous avons déjeuné dans l'Orangerie. Repas agréable avec bien entendu l'une des spécialités locales : le champignon de Paris ! Pour ceux que la chaleur n'a pas rebuté ils ont pu faire le tour du château et admirer les points de vue. Le soleil étant bien présent, nous sommes partis nous mettre au frais dans une carrière de « tuffeau ».
Pierre et Lumière :
Dans cette ancienne carrière Philippe Cormand, sculpteur breton, a réalisé de nombreuses représentations de monuments emblématiques du Val de Loire entre Angers et Tours. Là encore, nos guides nous ont montré la beauté, la finesse et la difficulté du travail réalisé.
Il a bien fallu sortir de cette ambiance à 12°C pour retrouver l'extérieur et ses 38°C et rejoindre le train touristique de Saumur. Après quelques difficultés pour que tout le monde ait une place nous avons fait un grand tour de ville, puis rejoint notre car direction l'hôtel. Un bref rafraîchissement et départ en car navette pour « Le Moulin des Saveurs » où nous attend un bref mais délicieux repas et en route pour le spectacle du Cadre Noir.
Le printemps des Écuyers :
Le Grand Manège est en pleine nature au bout d'une petite et unique route d'où le premier embouteillage de la journée ! Beaucoup de spectateurs sont présents (environ 1500) et le spectacle commence à l'heure. Nous avons vu évoluer durant 2h00 chevaux et cavaliers de l’école Royale Andalouse d'art équestre de Jerez de la Frontera (Espagne) et du Cadre Noir. Difficile de dire ce qui est le plus beau entre la prestation du cheval, la maîtrise du cavalier ou la connivence entre les deux. Les éclairages ont largement mis en valeurs les prestation.
Enfin, 23h00 arrivant nous avons pu rejoindre notre hôtel où nous attendaient la douche, le lit et les bras de Morphée !
Après une nuit réparatrice et un petit déjeuner pour certains sur la terrasse de l'hôtel qui avait retrouvé sa fraîcheur, nous prenons la route vers l'abbaye de Fontevraud.
Cette abbaye construite sur un parc de 13ha, impressionne par ses dimensions. Nous serions bien restés des heures à écouter nos guides qui ont pris soin de nous éviter les rayons ardents du soleil pour nous ramener vers les années 1100 où Robert d'Arbrissel, breton, fils de prêtre, a fondé la première communauté religieuse.
A l'image du Christ qui confia Saint Jean à la vierge, comme on peut le voir illustré dans la magnifique salle du chapitre, il confia la direction de la communauté à une femme, décision exceptionnelle à cette époque. Pétronille de Chemillé ne dépendra que du pape et du roi et confortera l'organisation de l'ordre qui sera toujours dirigé par des abbesses issues de la noblesse, souvent proche du pouvoir royal jusqu'au XVIIIème siècle, avec parfois quelques entorses à la vie monastique pour une vie plus proche de la vie de cour. Sous le règne de Napoléon, l'abbaye sera transformée en prison avec logements et ateliers. La maison de détention perdurera jusqu'en 1963 où le monastère sera confié au service des monuments historique pour sa restauration, un hôtel occupe par ailleurs une partie des bâtiments.
L'architecture et les sculptures témoignent de l'évolution de l'art au cours du temps : style roman dans le chœur, coupoles dans la nef sur le modèle de la cathédrale d'Angoulême, les mêmes maçons ayant vraisemblablement travaillé sur les deux chantiers, arcades classiques du cloître, drapé et polychromie des gisants d'Aliénor d'Aquitaine et de Henri II jusqu'à cette curiosité que constitue la façade de la cuisine médiévale revisité au XIXème siècle par l'architecte Magne.
Après avoir compati à la douleur de l'une des filles de Louis XV, qui mourût à huit ans dans ce couvent, sans avoir revu ses parents, nous nous sommes consolés avec l'apéritif au vin blanc liquoreux des caves de Mason, où nous avons dégusté des foués, ces petits pains servis chauds, que l'on fourre de rillettes, de mogettes et saucisse du pays. Ce moment dans une cave troglodyte à la seule lumière des bougies tenait sa promesse de convivialité.
La journée s'est achevée dans une autre cave, la maison ACKERMAN, où nous ont été présentées les différentes étapes de champagnisation pour concevoir le saumur et le crémant que nous avons dégustés ensuite.
Nos chauffeurs nous ont ramenés tranquillement comme toujours, pour une arrivée à Chennevières vers 22H. Certains diront que nous avons eu très chaud, Toutefois, le programme avec la fraîcheur d'une abbaye, et celle des caves démontre, si nous n'en étions pas tous convaincus, que « Chennevières loisirs » sait parfaitement s'adapter aux circonstances.
Claudine Desenclos et Gilles Briaux.
Prix : 320 € (+ 29 € pour chambre seule)
Photos :
Guy Bétaille, Anne-Marie et Gilles Briaux
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