Un peu d'histoire :

 

   Au XVIIème siècle, le cheval est élevé dans de petits haras, dispersés à travers le royaume.
A son avènement au trône, Louis XIV décide de fonder l'administration des Haras Royaux.
Afin de répondre aux besoins de son armée, le roi de France souhaite fournir des chevaux performants.
Le 17 Octobre 1665, par arrêté du Conseil du Roi, la création et l'administration des Haras Royaux sont mises en place par Jean-Baptiste Colbert, intendant et contrôleur général des finances. Ils ont pour objectif de produire des chevaux performants, une fois la race sélectionnée.

   Le premier haras du roi est fondé à Saint Léger, à proximité de Saint Germain en Laye – sa ville natale. Mais cet endroit est peu favorable à l'élevage et ne convient pas au roi. En 1714, il charge son grand écuyer François Gédéon de Garsault, de prospecter vers un lieu plus propice, afin de transférer son haras. Le 2 Avril 1715, le haras est déplacé dans un endroit réputé pour la qualité de ses pâturages, le Buisson d'Exmès appelé autrefois la forêt d'Hiesmes.

   La construction du Haras commence après la mort de Louis XIV en 1715, sous le règne de Louis XV. En 1730, les premiers étalons arrivent. Les premiers plans sont confiés à Jean-Hardouin Mansart. Après sa mort, son élève Robert de Cotte, premier architecte du roi, poursuit les plans de celui-ci. L'édification du nouveau haras est exécutée par l'architecte Pierre Le Mousseux. Les jardins et les avenues sont imaginés par André le Notre, jardinier du Roi Louis XIV, dans la tradition des jardins « à la française » (Comme les jardins du Château de Versailles).

   En Janvier 1790, l'Assemblée Constituante décrète l'abolition des institutions des haras en France, au nom de la Liberté. La réglementation concernant l'élevage des chevaux est supprimée.

   L'administration des haras est rétablie en Juillet 1806, par Napoléon, devient impériale et est placée sous tutelle du Ministère de l'Intérieur. 
A cette époque, le Haras d'Exmès devient le Haras du Pin. 
Par ce décret, il devient impérial et en 1863, le haras est consacré par la visite officielle de Napoléon III.

   La Première Guerre Mondiale marque un premier coup dur. L'émergence des véhicules blindés décline l'utilisation de la cavalerie. De plus, les chevaux disparaissent peu à peu en raison de l'apparition des nouvelles machines agricoles motorisées.

   Depuis les années soixante, l'élevage s'est principalement tourné vers le loisir (équitation, sports…) et la compétition (courses, saut d'obstacles…). Les Haras Nationaux poursuivent l'élevage des chevaux afin de multiplier et améliorer les races et assurent une production de qualité.

 

Le Haras du Pin, le "Versailles du cheval" :

 

   Suite aux restaurations du XIXème siècle, le Haras du Pin a conservé son apparence originelle et son architecture classique du Grand Siècle. Les façades en brique rouge, les toitures en tuiles plates, les cours et jardins à la française, la grille en fer forgé, les douves à l'entrée de la cour d'honneur en fer à cheval et l'allée appelée « Avenue Louis XIV » sont classés parmi les Monuments Historiques.
Enfin, le véritable trésor se trouve dans les écuries : le cheval représente la splendeur même de ce haras, appelé le « Versailles du cheval ».

   Le Haras du Pin abrite une collection admirable de voitures hippomobiles, qui pour la plupart sont protégées au titre de Monuments Historiques depuis 1987.